Philosophie de l’Antiquité

Le monde oriental a connu des foyers philosophiques distincts (Chine, Égypte, Inde, Iran, etc.). Mais c’est la Grèce a été la première éducatrice et elle demeure le guide incomparable de la pensée philosophique européenne.

Des présocratiques à Socrate.
La question des origines de cette philosophie, et notamment de ses sources orientales, a donné lieu à de nombreux débats. Les historiens s’accordent à considérer l’âge officiel de la grande philosophie grecque comme inauguré par Thalès de Milet suivi d’Anaximandre, Héraclite, Anaximène, Diogène d’Apollonie. Ces philosophes ont composé l’école ionienne. Les penseurs qu’elle comprend ont une commune manière de se poser et de résoudre le problème de l’existence; chacun dérive d’un élément fluide, indéfiniment expansible, apte a toutes les métamorphoses, les êtres et les formes sans nombre dont est faite la réalité. Et l’on peut admettre encore, ainsi que l’a fait Aristote, que ce point de vue est celui aussi de l’école Eléate, représentée par Xénophane, Parménide et Zénon d’Elée, comme il est celui de l’école instituée par Pythagore.

Cette floraison de doctrines a été suivie d’une phase de stagnation, occupée par, un ensemble de personnalités de talent, habiles dialecticiens, orateurs réputés, éducateurs exercés. Ce sont les Sophistes. Après eux apparaît celui qui allait être l’initiateur incomparable de la plus riche période philosophique que le monde ait connue, Socrate, qui par ses entretiens familiers, a réalisé la réforme logique et morale d’où allait procéder tout le développement de la philosophie grecque, qui a donné à la haute réflexion humaine sa direction définitive. De Socrate, en effet, sont issues de petites écoles, mégarique, cynique, cyrénaïque, qui contiennent en germe des systèmes dont l’influence s’est prolongée jusqu’à nous.

Platon, Aristote et leurs successeurs
Mais ces écoles secondaires ont été éclipsées par l’apport admirable de Platon, le disciple qui, dans une oeuvre où se mêlent les plus belles démonstrations d’un dialecticien, d’un mythologue et d’un poète, a créé I’idéalisme. La philosophie idéaliste inaugurée par Platon a rencontré dans son disciple Aristote, savant encyclopédique, physicien, logicien, sociologue, politique, métaphysicien, « père de la métaphysique », comme on l’a parfois nommé, qui refuse toute existence à l’idéal à part du réel.

Chacun d’eux, laisse une longue lignée; Platon, l’école Académique; Aristote, l’école péripatéticienne.

D’autres écoles se sont apparues : le Scepticisme radical, le matérialisme utilitaire d’Épicure, philosophie singulière, aux aspects multiples, dont la psychologie est dominée par l’affirmation du libre arbitre et dont la morale hédoniste a abouti au culte de la plus pure vertu; c’est le Stoïcisme : ce système profondément panthéiste s’est distingué surtout par une logique savante, compliquée  et par une morale d’énergie et d’orgueil qui lui a valu son long ascendant sur l’esprit romain. A vrai dire, Rome n’a pas eu de philosophie propre, et c’est aux Grecs qu’elle a emprunté les enseignements dont se  sont inspirés ses écrivains. L’Épicurisme a fait chez elle de nombreux adeptes dont le plus illustre a été Lucrèce.

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