Valeurs mobilières — Ценные бумаги

Une valeur mobilière (ou titre financier) est un titre de propriété (action) ou de créance (obligation) aux caractéristiques et droits standardisés (chacune pour une émission donnée ayant le même montant nominal, le droit au même coupon ou dividende, cotée sur la même ligne en bourse, etc.).

On nomme action une part du capital d’une société. Les actions sont négociables, soit en bourse, soit de gré à gré. Le détenteur d’actions est qualifié d’actionnaire et l’ensemble des actionnaires constitue l’actionnariat. Cette part du capital confère à son porteur un droit à de l’information sur la société, un droit de vote, un droit à toucher un dividende, c’est-à-dire une partie des résultats de l’entreprise, et un droit sur l’actif net lors de liquidations.

Le prix auquel s’échangent les actions sur les bourses est appelé le cours de bourse. Il varie selon l’offre et la demande, avec un système modérateur destiné à éviter que les cours ne soient trop erratiques.

On nomme par convention valeur d’une action son cours de bourse. Ce cours se rapproche plus ou moins (avec de grands écarts possibles, puisque l’offre et la demande font loi) des estimations de valeur faites par des méthodes théoriques d’évaluation d’entreprise. Ces méthodes ne peuvent donner qu’un cours potentiel estimé (ce que certains appellent la «valeur intrinsèque») qui aide éventuellement l’investisseur en bourse à prendre ses décisions d’achat et vente.

Une obligation est un titre de créance. L’obligation est cessible et peut donc faire l’objet d’une cotation sur une Bourse. Les émetteurs (emprunteurs) sont aussi bien des organismes privés que des collectivités publiques (en particulier les trésors publics).

Une obligation est émise originellement à court, moyen ou long terme, voire sans date d’échéance (obligations perpétuelles). Toutefois on réserve souvent l’appellation d’obligation aux titres de durée supérieure à 5 ou 7 ans. Pour les durées inférieures, les termes «bon» (du Trésor…) ou «billet» (de trésorerie…) sont généralement préférés.

Les produits dérivés

En forte croissance depuis le début des années 1980 sont les transactions sur les produits dérivés qui représentent désormais l’essentiel de l’activité des marchés financiers. Un produit dérivé est un instrument financier dont la valeur fluctue en fonction de l’évolution d’un taux ou d’un prix et dont le règlement s’effectue à une date future.

On distingue deux types de produits dérivés: les produits fermes et les produits optionnels.

Les principaux dérivés financiers fermes sont:

  • les contrats forwads;
  • les contrats futures;
  • les swaps.

Parmi les produits optionnels, on trouve:

  • les options;
  • les warrants;
  • ainsi que de nombreux produits hybrides comportant une composante optionnelle.

Historiquement, les premiers produits dérivés ont été des transactions à terme de gré à gré (appelées en anglais : forwards) sur des marchandises, c’est-à-dire l’engagement ferme de réaliser dans l’avenir une transaction, achat ou vente, à une date, à un prix et pour une quantité fixés au départ, sur l’actif sous-jacent, généralement une matière première standardisée comme le blé en Europe ou, en Asie, le riz.

Ce décalage dans le temps permet deux choses impossibles à réaliser avec une simple transaction au comptant:

  • la vente à découvert (au comptant, il faudrait réussir à emprunter préalablement le sous-jacent);
  • l’effet de levier pour spéculer à la hausse (au comptant, il faudrait financer l’intégralité du sous-jacent et de ses coûts de stockage – là, il ne faut financer qu’une partie, le dépôt de garantie que peut exiger le vendeur pour couvrir des mouvements des prix contraires).

Le développement des transactions de gré à gré a amené, dans le souci d’assurer la sécurité des règlements/livraisons, à la création des marchés à terme organisés (marché des futures). On y négocie des engagements de livraison standardisés à des échéances également standardisées. Le progrès décisif ici vient de ce que la chambre de compensation du marché à terme se substitue à tous les intervenants : elle est l’acheteur de tous les vendeurs et le vendeur de tous les acheteurs. Elle demande individuellement, dans le but de protéger le marché, un dépôt de garantie correspondant à l’équivalent d’un ou deux jours de fluctuation maximale des prix puis, généralement une fois par jour ouvré, procède à un appel de marge. De même montant mais en sens inverse pour les deux intervenants, celui-ci correspondant à la dépréciation, pour l’un, et à l’appréciation, pour l’autre, sur la journée, des contrats qu’ils ont échangés. Le non paiement dans les délais d’un appel de marge entraîne, habituellement, la liquidation automatique, le lendemain à l’ouverture, de la position de l’intervenant fautif.

Le swap est un contrat d’échange de flux financiers entre deux intervenants. Les deux contrats les plus courants sont:

  • le swap de taux d’intérêt, qui échange les intérêts d’un prêt ou dépôt à taux variable contre des intérêts à taux fixe;
  • le swap de change, qui échange les intérêts et la valeur à l’échéance d’un prêt ou dépôt dans une devise contre sa valeur dans une autre devise.

Une option est un produit dérivé qui donne le droit, et non l’obligation, soit d’acheter (option d’achat, appelée aussi « call »), soit de vendre (option de vente, appelée aussi «put») une quantité donnée d’un actif financier (action, obligation, indice boursier, devise, matière première, un autre produit dérivé, etc.), appelé actif sous-jacent à un prix précisé à l’avance (prix d’exercice), et à une échéance convenue.

Les warrants sont des valeurs mobilières de type optionnel qui donnent le droit d’acheter ou de vendre un actif financier (devises, indices, taux, actions, …) dans des conditions de prix et de durée définies à l’avance. Ainsi, le call warrant donne le droit d’acheter à un prix fixé jusqu’à une date donnée, et, le put warrant donne le droit de vendre à un prix fixé jusqu’à une date donnée. Ils sont crées par un établissement financier qui en assure la diffusion et la cotation. Les principaux émetteurs de warrants sont le Citybank, la Société Générale, Paribas et le Crédit Lyonnais.