Macroéconomie

La macroéconomie (dont le terme est introduit en 1933 par l’économiste norvégien Ragnar Frisch) est l’approche théorique qui étudie l’économie à travers les relations existant entre les grands agrégats économiques, le revenu, l’investissement, la consommation, le taux de chômage, l’inflation etc. En tant que telle, elle constitue l’outil essentiel d’analyse des politiques économiques des États ou des organisations internationales.

En considérant d’emblée les relations entre les grands agrégats de l’économie, la macroéconomie cherche à expliciter ces relations et à prédire leur évolution face à une modification des conditions, qu’il s’agisse d’un choc (augmentation de prix du pétrole) ou d’une politique économique délibérée. Contrairement à la microéconomie, qui favorise les raisonnements en équilibre partiel, la macroéconomie se place toujours dans une perspective d’équilibre général, ce qui l’amène à accorder plus d’attention au bouclage des modèles et à la dynamique de création et de maintien d’institutions essentielles, comme les marchés, la monnaie.

Plusieurs écoles utilisent en pratique des raisonnements macroéconomiques, avec des principes et des recommandations très différents :

  • Le courant keynésien qui préconise l’intervention de l’État sur l’économie afin de sortir des situations d’équilibre de sous-emploi en agissant sur le niveau de la demande effective.
  • Le courant monétariste qui considère que la monnaie est relativement déconnectée des fondamentaux de l’économie réelle, et que par conséquent pour agir sur les phénomènes monétaires (combattre l’inflation ou la déflation, par exemple, ou traiter des problèmes de taux de change), il faut agir sur la monnaie (par le pilotage des taux d’intérêts, ou la régulation des émissions monétaires) et non pas sur l’économie réelle via la demande effective comme le préconise le keynésianisme. Inversement, ils affirment qu’il est inutile de chercher à résoudre des problèmes de chômage ou d’investissement par une politique monétaire. Ils sont de ce fait à l’origine de l’indépendance des banques centrales.
  • Le courant néoclassique qui privilégie les analyses au niveau non agrégé et préconise généralement la stabilité budgétaire.
  • Le courant néo-keynésien, qui souligne que la formalisation des idées de Keynes en modèles a amené à négliger les dimensions d’incertitude, centrales dans la pensée de Keynes.
  • Le courant du marxisme économique.
  • L’école de la régulation.
  • L’école du circuit. La théorie du circuit s’oppose nettement à la théorie néoclassique par la place qu’elle donne au circuit et à la monnaie. Contrairement à la théorie néoclassique qui voit la monnaie comme un élément neutre dans le fonctionnement du système économique (comme un simple intermédiaire des échanges), la théorie du circuit établit son analyse sur la thèse de la monnaie endogène.

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