Emploi du temps des Français 2011

Материалы с сайта Национального института социологических и экономических исследований 

Depuis 11 ans, moins de tâches ménagères, plus d’Internet

Résumé

Chacun dispose de 24 heures par jour dont la moitié est passée à dormir, manger et se préparer. Les personnes qui travaillent consacrent moins de temps aux tâches domestiques et bénéficient de quatre heures de temps libre. Les autres substituent au temps de travail du temps domestique et surtout des loisirs ; ces derniers occupent alors le quart de la journée. En moyenne, les Français passaient 16 mn à jouer ou à surfer sur Internet en 1999, ce temps a doublé en dix ans. Cette activité dépasse la lecture et la promenade et se place aujourd’hui au deuxième rang, encore loin derrière la télévision.

Le temps physiologique : dormir, manger, se laver et se préparer

En 2010, on consacre douze heures par jour aux activités physiologiques (repas, sommeil, toilette), ce qui était déjà le cas en 1999 (tableau 1), date de la précédente enquête Emploi du temps. Les Français dorment en moyenne 8h30 par jour, mais ils dorment de moins en moins : − 10 minutes entre 1986 et 1999 puis − 13 minutes entre 1999 et 2010. Les Français consacrent à leur toilette 14 minutes de plus qu’en 1999, soit un total d’une heure par jour, qu’ils soient actifs ou retraités. Le temps consacré aux repas est d’un peu plus de deux heures par jour. Par rapport à 1999, les retraités restent à table 10 minutes de plus par jour, alors que les personnes qui travaillent ont raccourci leur temps du repas de 5 minutes.

Le temps professionnel : travail et transports

Le temps de travail (y compris le temps consacré aux activités professionnelles en dehors du lieu de travail) ramené à l’ensemble de la population a diminué en moyenne de 11 minutes par jour pour les hommes et est resté stable pour les femmes. Les évolutions sont les mêmes lorsque l’on s’intéresse seulement à la population d’âge actif, entre 15 et 65 ans. Deux facteurs influent sur les temps de travail moyens : la proportion de la population qui a un emploi et la durée effective du travail de ces personnes. Or, le taux d’emploi des hommes de 15 à 65 ans n’a que peu varié alors qu’il est passé de 51,4 % en 1998 à 56,6 % en 2010 pour les femmes.

Calculée sur la population ayant un emploi, la durée effective de travail a diminué de 20 minutes par jour pour les hommes comme pour les femmes (tableau 2). Cette évolution s’explique en particulier par les politiques de réduction du temps de travail mises en place en 1998 et 2000.

Les hommes ayant un emploi travaillent en moyenne 37h15 par semaine, tandis que les femmes travaillent 29h05. Cette différence s’explique par la nature des emplois : les femmes sont plus souvent employées et plus souvent à temps partiel que les hommes. Les durées hebdomadaires sont, ici, une moyenne annuelle et tiennent compte des semaines de vacances ; de ce fait, la durée hebdomadaire d’un temps complet peut être inférieure à 35 heures. Les cadres et les professions libérales ont les horaires les plus lourds avec, en moyenne, 35h52 par semaine. Viennent ensuite les ouvriers (33h05), les professions intermédiaires (31h24), puis les employés (30h25).

Le temps de travail quotidien des indépendants a diminué d’une heure. Cela s’explique en partie par les jours de congés pris (en moyenne 5 jours de vacances en plus). De plus, les conditions conjoncturelles ont pu affecter leur activité en 2010 et occasionner une diminution de leur temps de travail. Malgré cette forte baisse, les indépendants continuent de travailler sensiblement plus longtemps que les salariés, l’écart hebdomadaire est de 10 heures 30 (14 heures 30 en 1999).

Le temps gagné sur le travail ne s’est pas intégralement reporté sur des activités extra-professionnelles. En effet, pour les personnes ayant un emploi, les trajets domicile-travail en ont consommé une partie : 7 minutes en moyenne depuis 1999.

Les femmes font moins le ménage, les hommes pas plus

Le temps domestique quotidien, resté stable chez les hommes, a diminué chez les femmes, en particulier chez celles qui n’ont pas d’emploi (une demi-heure de moins par jour depuis 1999). Cette évolution confirme et prolonge la baisse observée entre 1986 et 1999. L’écart entre les hommes et les femmes s’est donc réduit, mais demeure : il est d’une heure et demie par jour.

Les femmes passent moins de temps dans la cuisine (− 10 minutes depuis 1999) et les hommes pas plus. La consommation de produits transformés a fortement augmenté au détriment des produits qui demandent plus de temps de préparation. Parallèlement, le recours à la livraison de plats cuisinés a augmenté de 7 points et concerne 16 % des ménages. Ensuite, le temps de courses a diminué de 9 minutes entre 1999 et 2010, mais le taux de recours à la livraison à domicile n’a augmenté que de 2 points à 11 % de la population et le taux de recours aux courses par Internet est inférieur à 1 %. Enfin, le temps de ménage a diminué de 8 minutes en moyenne par jour, quand le taux de recours à une aide ménagère rémunérée a augmenté de 2,5 points pour s’établir à 12 % de la population. Celui consacré aux soins aux enfants et aux adultes a augmenté de 5 minutes en moyenne par jour. Les parents de familles nombreuses, dont au moins un des enfants a moins de 3 ans, ont le plus augmenté le temps qu’ils leur consacrent : la hausse est en moyenne de 30 minutes par jour depuis 1999.

Les hommes n’accordent pas plus de temps aux tâches domestiques qu’en 1999, mais le répartissent différemment : moins de temps dévolu aux tâches dites de semi-loisirs, comme le bricolage (−  8 minutes), et plus de temps consacré aux enfants et au ménage (+ 5 minutes chacun).

Temps libre : la moitié est passée devant un écran

Le temps libre est le temps qui n’est consacré ni aux besoins physiologiques ni au travail ni aux tâches domestiques ni au transport. Il est de 4h58 en 2010, soit 7 minutes de plus qu’en 1999.

La télévision reste de loin le principal loisir des Français, qui la regardent deux heures par jour en moyenne, comme en 1999. Les femmes au foyer la regardent plus qu’en 1999 (19 minutes de plus), les étudiants, moins (une demi-heure de moins).

Les Français passent en moyenne 2h30 par jour devant un écran pour des raisons non professionnelles, que ce soit l’activité principale ou non. Si le temps passé devant la télé croît avec l’âge, ce n’est pas le cas du temps passé devant un écran. En effet, les plus jeunes passent plus d’une heure par jour en moyenne devant un écran d’ordinateur, tandis que les plus de 50 ans ne lui accordent que 20 minutes (graphique). Les lycéens et les étudiants ont en partie remplacé la télévision par l’ordinateur et l’Internet : une demi-heure de moins pour la première, trois quarts d’heure de plus pour les seconds. Quel que soit l’âge, il s’agit d’une activité typiquement masculine : les hommes de moins de 25 ans passent ainsi une demi-heure de plus que les femmes du même âge devant un ordinateur.

Le temps consacré à la lecture (livres, journaux, y compris lecture de journaux sur Internet) a diminué d’un tiers depuis 1986, perdant 9 minutes par jour. Les inactifs et les chômeurs ont particulièrement contribué à cette évolution, mais en fait, tout le monde lit de moins en moins. Les retraités restent les plus gros lecteurs, avec plus d’une demi-heure de lecture par jour.

En 2010, en moyenne, 33 minutes sont consacrées quotidiennement aux jeux (de société, individuels type mots croisés…) ou à Internet, soit 17 minutes de plus qu’en 1999. Les hommes y passent, en moyenne, 42 minutes par jour, contre 26 pour les femmes. Le temps consacré aux jeux et à Internet se décompose principalement en l’utilisation personnelle d’Internet (55 % pour les hommes et  52 % pour les femmes) et en jeux sur console ou ordinateur (19 % pour les hommes et 8 % pour les femmes).

Les Français souhaiteraient plus de loisirs et plus de temps avec leur famille

La moitié des personnes aimeraient consacrer plus de temps aux loisirs si elles pouvaient changer quelque chose à la journée décrite. Les retraités, qui disposent de plus de temps de loisirs, sont moins demandeurs de temps supplémentaire, tandis que 60 % des personnes qui travaillent souhaiteraient en avoir plus. Le constat est identique pour le temps passé avec sa famille. Alors que le temps de sommeil des personnes qui travaillent n’est que de 35 minutes inférieur à celui des retraités, elles sont plus nombreuses à se plaindre du manque de sommeil (45 % contre 12 % pour les retraités).

Un tiers des personnes ayant un emploi aimeraient passer moins de temps à travailler et un dixième aimerait avoir plus de temps pour travailler. Il n’y a pas plus de cadres que d’ouvriers ou d’employés qui souhaiteraient travailler davantage.

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